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Salut Loïc,
Cela fait près de 6 ans que je te
connais Loïc et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour toi. Mais là, c’est
bien la 1ère fois que tu me déçois car je trouve que tu quittes la
course un peu vite. Ce n’était pourtant pas ton genre que d’abandonner, de
t’asseoir dans le fossé et de regarder les autres coureurs passer. Je ne sais
même pas si cela t’est arrivé une seule fois. Tu étais un modèle de coureur de
longue distance avec des qualités physiques exceptionnelles certes, mais aussi
une volonté à toutes épreuves. Je me rappelle, t’avoir vu, il y a 4 ans sur
l’Ultra Marin du Morbihan arriver au relais du Bono, en hypoglycémie, blanc et
chancelant et devant t’allonger au poste de secours. Pour tous ceux qui ne te
connaissaient pas, il était évident que tu allais abandonner et pourtant une
vingtaine d’heures plus tard et quelque 120 kilomètres de plus, tu franchissais
l’arrivée avec un temps et un classement à faire bien des envieux.
Mais un champion, ça ne se
caractérise pas seulement par des capacités et un mental. Un vrai champion c’est
aussi un individu d’une grande modestie et toi de la modestie, tu en avais à
revendre. C’est seulement au fil du temps et des discussions que j’ai pu
découvrir toutes tes performances, tous tes titres, tous ces grands rendez-vous
sportifs auxquels tu as participé.
Humble certes, mais jamais avare de conseils
qui nous permettaient à tous de progresser et de prendre confiance en nous. Sur
marathon, « ne pas partir trop vite »
disais-tu tout le temps, « il y a
largement assez en 42 kilomètres pour rattraper le temps perdu ». Et
c’est vrai qu’avec toi comme meneur d’allure, c’était la garantie d’atteindre
son objectif. Les 3h30 on les faisait pile sur la ligne, respect des horaires
garantis. Ce n’est pas facteur que tu aurais dû être Loïc, c’est conducteur de
train !
C’est avec tristesse que je me
dis que j’ai eu le plaisir de participer à ton dernier 10 km à Avranches et à
ton dernier « 100 bornes » à Amiens.
Vois-tu Loïc, je suis un mécréant
qui ne croit pas en l’au-delà mais il y a des jours où j’ai vraiment envie de
me tromper et aujourd’hui, c’est le cas. Alors, je me dis que s’il y a un
paradis, il y a forcément de la course à pied là-haut et que la prochaine
course, tu la feras probablement avant nous et avec du beau monde sur la ligne
de départ.
En tout cas, je peux te dire que
pour nous tous, les coureurs de GDM, du plus modeste au plus brillant, notre
première course de reprise sera pour toi et que pour toutes les suivantes, tu
nous accompagneras dans nos têtes et dans nos cœurs.
Salut Loïc. Salut champion. Tu vas nous manquer.
Olivier.
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